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L’autonomie est ce qui préoccupe le plus les conducteurs de voitures électriques. Même si les modèles récents affichent des capacités de 300, 400 voire 500 km, dans la réalité, l’autonomie varie fortement selon la conduite, le terrain, la météo et les habitudes au volant.

Mais il ne tient qu’à vous d’en tirer le meilleur parti. L’écoconduite appliquée à l’électrique permet de gagner en moyenne 10 à 20 % d’autonomie, tout en réduisant vos coûts énergétiques, l’usure du véhicule et votre empreinte environnementale. Voici 6 conseils pour adopter les bons réflexes.

Comprendre ce qui consomme de l’énergie

Avant même de changer votre conduite, il faut savoir ce qui « pompe » réellement votre batterie.

Sur une voiture électrique, l’énergie est consommée principalement par :

  • Le moteur électrique, proportionnellement à la demande de puissance (accélérations, vitesses élevées, montée).
  • La résistance au roulement (qualité et gonflage des pneus).
  • La résistance aérodynamique (vitesse, forme du véhicule, accessoires comme les galeries).
  • Les systèmes auxiliaires comme la climatisation, le chauffage ou le dégivrage.

Un moteur électrique est très efficace, notamment à basse vitesse, avec peu de pertes énergétiques comparé à un moteur thermique. En revanche, à haute vitesse ou lors de fortes accélérations, la consommation d’énergie augmente sensiblement en raison de la résistance de l’air et des fortes sollicitations de puissance.

1. Anticiper pour récupérer l’énergie

La plupart des voitures électriques disposent d’un système de freinage régénératif : quand vous levez le pied de l’accélérateur, le moteur passe en mode générateur et transforme l’énergie cinétique (le mouvement) en électricité pour recharger la batterie.

Ce système est d’autant plus pertinent si vous l’anticipez. Par exemple, au lieu de freiner fort à l’approche d’un rond-point ou d’un feu rouge, relâchez l’accélérateur à bonne distance : vous ralentirez doucement en régénérant de l’énergie plutôt qu’en la dissipant en chaleur via les plaquettes de frein.

Certaines voitures proposent même des réglages de régénération plus ou moins puissants (appelés aussi « one-pedal driving »), qui permettent quasiment de ne plus utiliser la pédale de frein en ville.

2. Conduire en douceur, sans à-coups

Un pied appuie sur une pédale de frein dans une voiture

C’est un principe universel mais encore plus vrai en électrique : chaque forte accélération coûte cher en énergie. À chaque fois que vous écrasez la pédale pour doubler ou repartir rapidement, le moteur envoie un pic de puissance qui se traduit en kW engloutis.

À l’inverse, une conduite souple, en prenant le temps d’accélérer et en dosant légèrement votre pédale, permet de réduire significativement la consommation. Non seulement vous gagnez en autonomie, mais vous limitez aussi l’usure des pneus et des composants mécaniques (freins, suspension).

3. Réduire et stabiliser la vitesse

À haute vitesse, la résistance de l’air (traînée aérodynamique) devient le principal ennemi de l’autonomie. Rouler à 130 km/h consomme environ 20 à 30 % de plus que rouler à 110 km/h, et même plus de 40 % que rouler à 90 km/h.

Si vous faites régulièrement des trajets autoroutiers, réduire votre vitesse de croisière est l’un des leviers les plus puissants pour améliorer l’autonomie. Sur de longs trajets, c’est parfois plus efficace de rouler moins vite et de réduire les arrêts de recharge que de vouloir gagner quelques minutes à tout prix.

Utiliser le régulateur de vitesse permet aussi de limiter les variations inutiles et de stabiliser la consommation.

4. Utiliser intelligemment le mode « éco »

Un bouton "mode eco" dans une voiture

Beaucoup de véhicules électriques sont équipés d’un mode « éco » ou « éco+ » qui agit sur plusieurs paramètres :

  • Il limite la puissance moteur
  • Il réduit la puissance de chauffage ou de climatisation
  • Il ajuste la sensibilité de la pédale d’accélérateur

C’est un excellent complément à une conduite électrique économe, notamment en ville ou dans les embouteillages. Attention toutefois : en côte ou lors de dépassements, ce mode peut donner une impression de mollesse et ne remplace pas un bon dosage manuel.

5. Vérifier la pression des pneus et alléger le véhicule

Un pneu sous-gonflé augmente la résistance au roulement. Or, il suffit de 0,3 bar en moins pour alourdir la consommation d’environ 3 à 5 %. Pensez à vérifier la pression au moins une fois par mois, à froid, et respectez les préconisations du constructeur.

Dans le même esprit, débarrassez votre voiture de tout poids inutile : un coffre encombré ou des objets lourds (outils, équipements de sport) que vous transportez en permanence alourdissent le véhicule et grèvent l’autonomie. Et n’oubliez pas : une galerie vide sur le toit augmente la traînée aérodynamique, donc retirez-la quand elle ne sert pas.

6. Gérer intelligemment la climatisation et le chauffage

Zoom sur un bouton climatisation dans une voiture

Sur un véhicule électrique, le chauffage et la climatisation consomment directement de l’énergie électrique (contrairement aux voitures thermiques où la chaleur du moteur est récupérée). Résultat : allumer à fond en hiver ou en été peut représenter jusqu’à 10 % de perte d’autonomie.

Quelques astuces :

  • Préchauffez ou prérefroidissez l’habitacle pendant la charge, avant de partir.
  • Si vous en disposez, utilisez les sièges chauffants ou le volant chauffant, qui consomment beaucoup moins que le chauffage global.
  • Adaptez la température : même 2 °C de moins sur la clim ou 2 °C de plus sur le chauffage font une différence.

Le bénéfice global de l’écoconduite électrique

Faux.

Les conducteurs de véhicules électriques soulignent souvent un plaisir de conduite supérieur : silence, souplesse, accélération instantanée grâce au couple disponible dès les premiers tours. Même les modèles grand public procurent une expérience fluide et dynamique. L’absence de boîte de vitesses et les modes de conduite personnalisables renforcent le confort et la maîtrise du véhicule.

Les idées reçues sur les voitures électriques sont nombreuses, mais elles ne résistent pas à une analyse rigoureuse. C’est vrai, l’électromobilité n’est pas exempte de certains enjeux, mais elle progresse rapidement sur tous les plans : autonomie, infrastructure, recyclage, performance environnementale. Pour ce qui est de l’enjeu n°1, la recharge, les infrastructures de bornes rapides et ultra-rapides proposées par DRIVECO sont aussi un bon moyen de montrer combien l’évolution est réelle et la recharge de plus en plus simple.