Au-delà des débats sur le succès ou non des COP, nous devons tous nous engager résolument dans la lutte contre le dérèglement climatique, notamment dans le développement rapide de la mobilité électrique, plaide Ion Leahu-Aluas.
Si certains observateurs jubilent de la conclusion inattendue de la COP 28 , le bilan reste mitigé. De nombreuses craintes avaient été exprimées quant à l’efficacité d’une COP présidée par le septième producteur mondial de pétrole : in fine, l’accord inclut bien la référence aux énergies fossiles mais en des termes alambiqués. Pourquoi donc refuser de parler d’une sortie des énergies fossiles, soutenue par une très large majorité d’Etats, alors qu’il s’agit de l’unique solution pour respecter l’accord de Paris et la trajectoire d’un réchauffement limité à +1,5° à très long terme.
Good COP ou bad COP : la question reste posée. Mais il n’existe pas de « gendarme du réchauffement climatique » : ces accords demeurent non contraignants et leur irrespect non sanctionnable. Et pourtant, la vraie sanction est déjà là et personne n’y échappe : inondations, mégafeux, canicules… Et nous payons aussi le prix du dérèglement climatique. Comme l’indique la Fondapol en se fondant sur les données de Swiss Re, le coût des catastrophes naturelles dans le monde a été multiplié par 8,8 au cours de la dernière décennie, pour atteindre 211 milliards de dollars de dégâts économiques en moyenne par an.